Le Burkina Faso en bref

Nom officiel : République du Burkina Faso (anciennement Haute-Volta)

Burkina-Faso signifie « pays des hommes intègres »

Devise : Unité-Progrès-Justice

Gentilé : Burkinabè

Situation géographique

Le Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest, occupe une surface de 274 500 km². Il est frontalier de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Bénin, du Togo et du Ghana, sans accès à la mer.

 

Capitale : Ouagadougou (3 millions d’habitants)

 

Villes principales : Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou.

 

Régime politique : République à régime présidentiel 

 

Démographie

Population totale : 21,9 millions d’habitants

Indice de fécondité : 5,7 enfants par femme en âge de procréer

Densité : 76 hab/km²

Croissance démographique : 3,1 %

Espérance de vie : 61,6 ans (PNUD 2020)

 

Société 

Ethnies : Mossis (50% de la population), Gourmantchés, Peuls, Bobos, Bissas, Lobis…

Langues : Français (officiel), Mooré, Dioula, Fulfuldé... (une soixantaine de langues recensées)

Religions : musulmans (50 %), animistes (40 %), chrétiens (10 %) 

Taux d’alphabétisation : 28,7 %

Développement humain : 182e/187 (PNUD 2014) 

 

Economie

Monnaie : Franc CFA; 1 EUR = 656 Francs CFA.

Produit Intérieur Brut (PIB) : 17,9 milliards de dollars (Banque mondiale, 2020).

PIB par habitant : 857 dollars (Banque mondiale, 2020).

Taux de croissance du PIB : 1,9 % (Banque mondiale, 2020).

Dette publique : 25 % du PIB (Trading economics, 2020).

Population en situation de pauvreté : 84,2% (PNUD 2020)

Principaux clients : Suisse, Mali, Afrique du Sud, Union européenne, Chine (OMC, 2013).

Part des secteurs d’activité dans le PIB : agriculture 22 %, industrie 26 %, services 52 % (Banque mondiale, 2014).

 

Aide publique au développement française décaissée : 79 millions de dollars (OCDE, 2013).

 

Historique

5 août 1960 : proclamation de l’indépendance. Maurice Yaméogo est le premier président de la Haute-Volta.

1966 : Yaméogo est renversé par l’armée. Le colonel Sangoulé Lamizana devient chef de l’Etat.

1978 : Lamizana est élu président de la République.

1980 : coup d’Etat militaire du colonel Saye Zerbo.

1982 : nouveau coup d’Etat militaire. Jean-Baptiste Ouedraogo devient chef de l’Etat.

1983 : putsch de Thomas Sankara. 

1984 : la Haute Volta devient le Burkina Faso (pays des hommes intègres).

1987 : coup d’Etat de Blaise Compaoré. Thomas Sankara est assassiné.

1991 : instauration du multipartisme. Blaise Compaoré est élu président de la République. 

1998 : réélection de Blaise Compaoré à la tête de l’Etat.

2005 : Blaise Compaoré est réélu à la présidence de la République avec 80,35 % des voix.

2008 : nombreuses émeutes contre la vie chère.

2010 : Blaise Compaoré est réélu président (4ème mandat).

2011 : entre avril et juin, vague de contestations et de mutineries parmi les étudiants, les commerçants, les militaires et les policiers. Le président Blaise Compaoré dissout par décret son gouvernement et limoge les chefs de l'armée de terre, de l'air et de la gendarmerie à la suite d'une mutinerie au sein de sa propre garde présidentielle.

2013 : l'Assemblée nationale vote la création d'un Sénat.

 

2014

31 mai : l'opposition organise un "grand rassemblement populaire" pour marquer "le lancement d'une série de mesures et de dispositions" invitant à "une résistance citoyenne" contre l'organisation d'un référendum visant à modifier l'article 37 de la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et empêche Blaise Compaoré d'être candidat en novembre 2015.

21 octobre : le Conseil extraordinaire des ministres "adopte un projet de loi portant révision de la Constitution qui sera soumis à l'Assemblée nationale en vue de la convocation du référendum" qui doit rendre possible la candidature à l'élection présidentielle de novembre 2015 du chef de l'Etat Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans. Nombreuses manifestations de l'opposition dans les heures qui suivent cette décision.

31 octobre : l'insurrection populaire pousse à la démission le président Blaise Compaoré, qui se réfugie en Côte d'Ivoire. Le lieutenant-colonel Isaac Zida, désigné par l'armée chef du régime intérimaire, s'est engagé à "remettre le pouvoir aux civils". La crise aurait fait au moins 10 morts et 200 blessés selon des sources médicales.

4 novembre : l'ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, est nommé envoyé spécial de l'Union Africaine pour le Burkina Faso. Le lendemain, les parties prenantes de la crise conviennent d'une transition d'un an jusqu'à des élections d'ici novembre 2015, sans toutefois s'accorder sur le nom du chef de cette transition, à l'issue de tractations sous l'égide des présidents ghanéen, sénégalais et nigérian.

18 novembre : au terme d'une transition militaire de moins de trois semaines et sans  violence, le nouveau chef de l'Etat intérimaire, Michel Kafando, prête serment. Le lendemain, le lieutenant-colonel Isaac Zida est nommé Premier ministre. 

21 novembre : Michel Kafando est officiellement investi président de la transition. C'est le lieutenant-colonel Isaac Zida qui lui a symboliquement remis le pouvoir.

24 novembre : le président autorise l’expertise de la tombe attribuée à Thomas Sankara, ancien chef de l’Etat burkinabè, assassiné le 15 octobre 1987, juste avant le coup d’Etat de Blaise Compaoré.

 

2015

5 mars : le gouvernement autorise l'exhumation du corps du président Thomas Sankara, assassiné en 1987 lors d'un coup d'Etat, dans le but de l'identifier formellement.

13 mars : une Commission de réconciliation est officiellement mise en place pour enquêter sur des crimes du régime Compaoré.

10 avril : le président Michel Kafando promulgue un nouveau code électoral controversé, excluant de la présidentielle et des législatives d'octobre les partisans du président déchu Blaise Compaoré.

16 juillet : les députés du Parlement intérimaire votent la mise en accusation de l'ex-président Blaise Compaoré devant la Haute Cour de justice pour «haute trahison» et «attentat à la Constitution».

16 septembre : les militaires du Régiment de sécurité présidentiel (RSP) annoncent avoir dissout les autorités de la transition. Dirigé par le général Gilbert Diendéré, un proche de l'ancien président Blaise Compaoré, les putschistes séquestrent les membres de l’exécutif, dont le président Michel Kafando et le Premier ministre Isaac Zida. Depuis l'annonce du coup d'Etat, les organisations de la société civile, le Balai citoyen en tête, appellent les citoyens burkinabè et l’armée à défendre leur démocratie. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit à huis clos pour faire un point sur la situation dans le pays et condamne ce coup de force du RSP.

18 septembre : l'Union africaine annonce la suspension du pays et des sanctions contre les putschistes. La Communauté Économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CÉDÉAO) entame une médiation. L'objectif est de «parvenir à un retour à une vie constitutionnelle normale», à la «libération du président et des ministres». Un peu partout, les populations refusent le coup d’Etat.

20 septembre : les médiateurs de la CÉDÉAO proposent un « projet d'accord politique de sortie de crise », prévoyant de restaurer le président Kafando et d'amnistier les putschistes, ce qui divise le pays, provoquant le lendemain de nombreuses manifestations. Le lendemain, le président Kafando est exfiltré et accueilli à l'Ambassade de France. 

22 septembre : l'armée loyaliste entre sans résistance dans la capitale. Le Premier ministre de la transition Isaac Zida, aux mains des putschistes depuis le coup d'Etat, est libéré. 

23 septembre : le président de transition Michel Kafando est officiellement réinvesti président de la transition. Le général Diendéré de son côté présente des excuses officielles aux Burkinabè. 

29 septembre : l'Union africaine lève la suspension du Burkina Faso, suite au retour du président Kafando.

6 octobre : le chef des putschistes, le général Gilbert Diendéré, et l’ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, le général de gendarmerie Djibrill Bassolé, sont inculpés d'« attentat à la sûreté de l’Etat ». Le 16, le général Gilbert Diendéré est inculpé de crime contre l'humanité.

13 octobre : présentation du rapport d’autopsie du corps présumé de l'ancien président Thomas Sankara et du rapport balistique. Plusieurs soldats de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), à l'origine du coup d'État manqué du 16 septembre, sont inculpés pour leur implication présumée dans l'assassinat du président du Burkina Faso en 1987.

6 novembre : les députés de la transition révisent l'ancienne Constitution et limitent à deux le nombre du mandat du président du Faso.

29 novembre : le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré, remporte l'élection présidentielle historique dès le 1er tour avec 53,49 % des voix, contre 29,65 % pour le candidat de l'Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, selon des résultats de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CÉNI) publiés le 1er décembre.

 

2016

15 janvier :  le pays doit faire face à sa première grande attaque terroriste à Ouagadougou capitale du pays qui fera une trentaine de morts. 

14 avril : La Cour de Cassation annule les mandats d'arrêt contre Blaise Compaoré pour "vice de forme".  

30 septembre : Le procureur près de la haute Cour de justice annonce que Blaise Compaoré sera jugé en tant que ministre de la défense et non pour attentat à la Constitution et haute trahison.

 

2017

Malgré la croissance économique du pays, l'étau de pauvreté se resserre autour des Burkinabés. 

Les travaux visant à la construction de structures socio-sanitaires et de routes sont initiés mais jamais terminés. 

 

2020

29 et 30 mai : plusieurs attaques djihadistes dans la ville de Kompienga. On enregistre une cinquantaine de morts dans la ville.

Des groupes d'auto-défense indépendant només "Oglwéogo" émergent progressivement dans la population. S'ils ont vocation à lutter contre les crimes organisés, ils créent également une nouvelle source d'insécurité.  

28 décembre :  le président Kaboré est réélu 

 

2021

5 juin : une nouvelle attaque djihadiste tue 160 personnes dans le village de Solhan. Depuis 2015 les assauts terroristes se sont multipliés faisant des milliers de morts notamment dans les zones frontalières du Mali et du Niger. 

 

2022

23 janvier :  les putchistes menés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba réalisent un coup d'état et renversent le président Kaboré. Ils appartiennent au mouvement politique des forces armées du Burkina Faso.  

 

Documentation : RFI, décembre 2015; Banque Mondiale, FMI, Le Faso...